Le clavier et la Frappe à l’Aveugle :Les grands oubliésdes interfaces de communication
J’ai consacré 30 années de ma carrière professionnelle à :
- enseigner au Département de l’Instruction Publique (DIP) du canton de Genève (secondaire inférieur et supérieur),
- former et évaluer des Instructeurs de ski et des professeurs de sports de neige au niveau national,
- faire carrière dans l’économie privée at IBM en tant que :
- ingénieur système,
- ingénieur système en solutions d’archivage et gestion électronique de documents,
- responsable de vente de services informatiques,
- team leader,
- business control manager,
- compliance manager (conformité des opérations commerciales, administratives, financières et informatiques en entreprise).
J’ai été en contact auprès de nombreuses sociétés multinationales et PME du tissu économique privé et public dans toutes l’Europe. Ce long parcours éclectique m’amène à faire un constat des plus alarmants :
Le nombre de personnes ne maîtrisant pas l’usage du clavier croît de façon exponentielle au fil des années !
Comment se fait-il qu’aujourd’hui, la grande majorité des personnes qui savent se servir d’un clavier à l’aveugle, chez les personnes actives, sont âgées de 45 ans et plus ?!
Nous sommes à priori tous outillés des mêmes aptitudes à retenir une information qui nous est relayée verbalement ou oralement… celles de nos sens, des capacités cognitives et de coordination dont nous disposons :
- l’écoute pour percevoir;
- des neurones pour comprendre;
- de la mémoire pour enregistrer;
- une culture pour mettre en perspective,
- des mains pour coordonner le tracé des lettres…
Or, tout cela mélangé, inscrit dans un processus d’apprentissage et une pratique régulière, devrait nous amener à faire de cet outil un allié de notre confort bureautique et professionnel plutôt qu’une source d’adversité avec laquelle composer plus ou moins aisément…
Pourquoi faire le constat inverse ?
En matière de communication, l’homme a depuis toujours fait usage de sa voix comme première interface de communication; les interactions entre l’individu lambda et son environnement, se sont longtemps limitées, et pour l’essentiel, à des échanges oraux, verbaux, complétés plus tard par l’écriture manuscrite et l’imprimerie jusqu’à la fin du XIXème siècle.
Au cours du XXème siècle, avec l’émergence et l’utilisation intensive de la machine à écrire, puis l’apparition de l’ordinateur et ses traitements de textes, l’écriture manuscrite a progressivement été supplantée par l’usage du clavier comme interface de communication.
Ces interactions ont encore évolué au cours des dernières décennies avec les moyens d’enregistrements et de diffusion de la voix, d’enregistrement d’images et de films. Face à l’émergence, puis à la multiplicité de ces moyens, que l’on appelle communément media, les interfaces qui permettent à l’homme d’interagir avec son environnement ont certes évolué mais de manière moins spectaculaire.
Le genre humain a fait usage à ses débuts en la matière de tisons, calames, puis de craies, de plumes, de fusains, de crayons; il a ensuite passé aux stylos-bille et au stylos-feutre, puis est passé aux claviers manuels, électriques, électroniques, à la souris et aux claviers et écrans tactiles. Le stylo électronique étant aussi passé par là, il nous est même devenu possible de le remplacer par nos doigts en « swipant ».
« swipe » (anglissisme venant de l’expression « swipe card », en français carte magnétique signifiant littéralement « carte que l’on fait glisser ». Par extension, il est fait référence à une technologie qui permet de faire glisser son doigt sur un clavier de smartphone ou de tablette d’un caractère vers d’autres, enchaînement de caractères que le programme associé interprète en proposant le mot complet ou l’expression désirée en s’appuyant en cela sur un dictionnaire qu’il constitue parallèlement au fil des saisies.
On est donc passé d’outils traceurs à un outil à frappes, ou à glissements…
L’usage du clavier est devenu au fil des ans l’interface de communication la plus efficace, la plus polyvalente, la plus productive, la moins fatigante pour produire du texte diffusable sous forme écrite. Bien qu’un peu contraignante de premier abord, elle offres des avantages à nul autre comparable pour le bénéfice de celles et ceux qui se sont donnés les moyens d’en acquérir la maîtrise :
- rapidité dans la production de l’écriture y compris pour de gros volumes;
- écriture ne nécessitant pas de particulièrement se concentrer pour produire un rendu propre et lisible par tous;
- correction au fil de l’eau sans ratures pour toutes les erreurs d’écriture ou de type syntaxique et orthographique;
- …
On peut dire qu’il a eu son âge d’or jusqu’à la fin des années quatre-vingt, non pas qu’il a été abandonné, loin de là, mais la façon dont il est appréhendé depuis s’est totalement métamorphosée.
Jusque-là, le bureau électronique se résumait à des machines à écrire et à des télex auxquels sont venus se greffés peu à peu des écrans « verts », dédiés à la saisies de données et à des programmes de traitements de textes, voire même à des systèmes complets dédiés aux traitements de textes.
« Ecran verts » ? Oui je sais !… Aujourd’hui cette expression en langue française ne fait même pas partie de la mémoire et du patrimoine de Google (trop jeune qu’elle est…), elle est associée à des palissades antibruit végétalisées…
Pour les plus jeunes d’entre vous… en gros toutes celles et ceux nés fin des années 70 et après, il vous faudra saisir « green display » sur tonton Google pour vous faire une idée de ce à quoi cela ressemblait… et encore vous faudra-t-il faire preuve de quelque envie de défilements pour tomber sur une image de ce type :
Imaginez !… Pas d’icône à cliquer avec la souris puisqu’il n’y avait pas de souris, pas de lien hypertexte à activer par la même méthode, pas de pavé tactile ou d’écran tactile… seulement des zones de texte libre, des lignes de commandes ; ces dernières étant également disponibles dans la marge avec la seule aide de raccourcis-clavier dans programmes de traitement de texte… Pas de dictionnaires en ligne…
En d’autres termes, seules les personnes sachant taper à l’aveugle étaient affectées à ces tâches. La maîtrise du clavier était une véritable profession (employé de bureau, secrétaire, sténotypiste…) ; elle faisait l’objet d’un apprentissage complet avec des exigences et des évaluations de performance en termes de rapidité et de qualité de frappes… En d’autres termes, une forme de préhistoire !
Figurez-vous qu’avec ce mode de faire, il fallait deux fois moins de temps pour taper une lettre pleine page et correctement mise en page qu’aujourd’hui ! (je l’ai mis en gras à dessein…)
Grosso modo jusqu’à la fin des années quatre-vingt, ce qui était appelé la dactylographie était enseigné auprès de tous les profils d’étudiant(e)s qui avaient une vocation commerciale. Elles/ils se dédiaient à des professions où elles/ils allaient être les doigts de ceux (plus rarement celles…) qui dictaient leurs textes, leurs courriers (et leurs règles…).
Son enseignement ayant été (trop) souvent couplé à celui de la sténographie, partie en désuétude depuis lors…, il était conféré à sa maîtrise, une connotation historiquement féminine cataloguant et destinant de facto ces élèves aux métiers du secrétariat… Or, c’est dès cette époque qu’on pouvait déjà observer les prémisses du monde professionnel d’aujourd’hui. La seule gent masculine rompue à l’utilisation du clavier était constituée pour l’essentiel de développeurs; en fait, les premiers « geeks ou « no lifes »…
Premier événement ayant porté atteinte à la renommée professionnelle de l’usage du clavier, car cela en fut un : l’émergence des écrans graphiques et de la micro informatique avec la perspective, très bien « vendue » par l’industrie, d’un accès aisé et intuitif (sic !) à tout ce que l’informatique commençait à offrir; tout cela à l’aide d’une interface graphique associée à sa souris. On pouvait commencer à imaginer un monde sans le fastidieux apprentissage du clavier, il devenait subsidiaire… à la limite pouvait-on se passer de savoir lire, il suffisait de cliquer sur les bonnes images… pour transformer n’importe qui en parfait(e) secrétaire.
Je ne peux pas passer sous silence qu’en parallèle, à cette époque, le monde des jeux sur écrans (tout petits) entraient à leur tour dans la danse.
Ces belles perspectives ont jeté sur les claviers toute la jeunesse estudiantine d’alors, à titre personnel ou privé, en même temps qu’était rendue possible, voire imposée, l’accessibilité à la bureautique informatisée à une bonne partie des employés, notamment dans toutes les grandes entreprises. 10 ans plus tard, chacun, sous couvert de posséder un PC chez lui et au bénéfice d’une adresse de messagerie électronique, est devenu par définition un usager averti (sic) en matière de bureautique. C’est le temps qu’il a fallu aux universitaires ayant tapé leur mémoires sur ordinateur pour commencer à briguer des postes de management…
Le monde de l’économie, qui est toujours très à l’écoute, voire même l’instigateur d’évolutions qui vont dans son sens…, a eu tôt fait de considérer que maîtriser les fonctions bureautiques de base était aussi naturel pour tout employé qui se respecte que la maîtrise de sa langue maternelle et de s’habiller correctement pour aller travailler. L’ayant laissé à l’initiative et à la responsabilité privée et individuelles, les lobbies semblent s’être désintéressés de la question de la maîtrise du clavier en temps que composante d’une formation professionnelle. Les milieux de la formation s’en sont donc progressivement désintéressés au profit des technologies arrivantes… Toute forme de similitude avec ce que nous vivons aujourd’hui n’est forcément que fortuite…
Corollaire de cette évolution, les débouchés dans les métiers du secrétariat et de la production de documents spécialisés ont fondu comme neige au soleil… ceux-ci faisant partie désormais et de facto des compétences de base de toute personne dite active.
Plus étonnant, le monde de l’enseignement a fait de même et, en à peine 10 ans, alors qu’il aurait fallu systématiser l’enseignement et la maîtrise du clavier dès le plus jeune âge pour préparer et former les futurs utilisateurs à son utilisation universelle et systématique à venir, on l’a peu ou prou remplacé par la formation à des programmes bureautiques… et encore seulement dans les écoles à vocation commerciale… un peu comme si votre permis de conduire vous était délivré directement après l’examen théorique…
Résultat des courses, dans le monde professionnel, volée après volée, on a vu progressivement arriver des employés qui jouent avec au maximum 2, 4 ou 6 de leurs doigts sur leur clavier et doivent en conséquence s’astreindre en parallèle à une gymnastique visuelle entre leurs doigts, leur clavier, leur écran, et leurs sources à longueur de journée… ce sont autant de causes plus que significatives de tensions et de surcroît potentiel de stress et de fatigue, d’impératifs de concentration, de frustrations, de temps non productif consacrés à maîtriser son interaction avec le clavier, alors qu’un employé passe de nos jours en moyenne plus de la moitié de son temps professionnel à tapoter devant son écran, sans compter l’usage privé qu’il est amené à en faire…
On observe que pour les moins de 50 ans désormais (et il n’en sera pas autrement pour les générations x.0 à venir…), le smartphone est devenu un véritable « doudou », allant jusqu’à se substituer en conséquence à l’usage d’un ordinateur, y compris pour les tâches auparavant dévolues à celui-ci depuis que le dialogue avec l’internet a passé du tapotage au « swipe ». La phase de prise en main du clavier qui se faisait de façon empirique par chacun jusqu’au début des années 2010 à quasiment disparu. Elle ne se fait quasiment plus à titre personnel comme cela pouvait être le cas à l’ère de l’ordinateur personnel. Son usage s’est vu supplanté par les joysticks depuis longtemps, par les pouces sur écran tactile, l’index ou le majeur pour le « swipe ».
N’étant quasi plus enseigné alors même que son usage se généralisait, la capacité d’utiliser un clavier n’est même plus évaluée (au contraire d’autres aptitudes professionnelles telles que les langues…). Le parallèle vaut aussi pour l’utilisation de tout ce qui relève des technologies interactives innovantes et ce depuis l’avènement des écrans graphiques et des outils bureautiques. A ce titre, alors qu’il est demandé et attendu de tout un chacun une maîtrise des environnements et outils bureautiques, il n’existe aucune exigences d’évaluation en la matière pour être engagé… Chacun met derrière le mot de « maîtrise » tout… ou rien.
A l’heure où il est débattu de :
- la priorité de l’apprentissage des langues étrangères dès les petites classes;
- la péjoration des conditions de travail autant dans le public que dans le privé;
- la nécessité de mieux intégrer à tout niveau;
- l’augmentation non maîtrisée des coûts de la santé;
- l’origine des causes de stress dans notre société;
est-il raisonnable de laisser l’ensemble de la population active s’aliéner faute d’une sensibilisation, d’une préparation et d’une formation suffisantes ? Certainement pas, il est grand temps de remédier à ce prochain problème institutionnalisé de handicap de la société qu’est le défaut de maîtrise de la frappe à l’aveugle avec ses dix doigts.
N’est-il pas sidérant que l’activité la plus utilisée après l’usage parlé et écrit de sa langue maternelle soit reléguée au tréfonds des priorités de formation et d’évaluation ?
Il existe une réelle volonté politique de mieux intégrer et gérer les différences et les handicaps dans ce qu’on appelle « l’école inclusive ». Pour autant et paradoxalement, on tend, sur ce sujet particulier, à généraliser un handicap qu’il serait très aisé de prévenir pour le mieux-être physique, psychique, professionnel et économique de tous.
N’est-il pas paradoxal d’avoir à constater qu’à l’heure actuelle :
- le personnel en charge des ressources humaines des entreprises,
- les organismes d’aide à l’emploi,
- les agences de placement,
- les conseillers en personnel,
- les mentors et personnes actives dans le coaching de personnes,
- les sites liés à la promotion professionnels,
- …
…attendent de nous que nous soyons en mesure de justifier nos niveaux d’études par des certificats ou brevets, notre connaissance des langues par des tests et des certifications, nos parcours professionnels par des évidences, mais sur notre capacité à utiliser un clavier correctement ! Rien…A la phrase type : « Bonne maîtrise des outils bureautiques… » ne correspond en contrepartie rien de tangible…
Aucune étude sur le sujet, et pourtant !, je vous laisse imaginer ce que représente ce mode opératoire répété entre 4 et 12 heures par jour, à raison d’une correction toutes les x frappes, et à chaque correction, une vérification de son contenu à l’écran, un contrôle de la bonne touche à retaper sur le clavier et la nécessité de se réorienter visuellement sur le document source… Une chose est sûre, 100 % des personnes concernées ne souhaiteraient pour rien au monde travailler à la chaîne dans une usine selon ce genre de modalités. N’importe quel ouvrier à la chaîne bénéficie aujourd’hui d’une ergonomie de travail bien supérieure au cols blancs… et une position face à son écran n’y changera rien. On voit des générations d’employés et cadres (ceux-ci sont encore plus impactés…) être condamnées et se condamner à bien pire quotidiennement, que le travail dans une chaîne de production.
Il est considéré qu’une personne maîtrisant la frappe à l’aveugle est en mesure de frapper à une vitesse de 300 CPM (Caractères Par Minute) ou de 50 MPM (Mots Par Minute) avec un taux d’erreurs compris entre 3 % et 5 % pour des textes dits commerciaux d’une longueur variant entre 700 et 750 caractères (avec les ponctuations, majuscules, des valeurs ou nombres et quelques caractères spéciaux). Le texte doit être rendu exact; la performance évaluée inclut donc le temps passé à corriger les erreurs au fil de l’eau. Ces programmes de tests en ligne bloquent l’avancée du témoin d’avancement aussi longtemps que le texte n’est pas frappé conformément au modèle. Sur ces bases, le présent blog se tape en un peu moins d’une heure.
Taper ce genre de textes n’est pas l’exercice auquel on est amené à se livrer le plus; seuls les écrivains, les éditeurs et les journalistes s’y emploient régulièrement. La réflexion se faisant en parallèle de la frappe… et celle-ci, liée aux corrections, aux relectures et aux reformulations diminuent notablement l’impact d’une frappe approximative. Dans un tel cas, mieux vaut réfléchir bien et vite que frapper vite… Toutefois, 75 % de nos productions écrites relèvent du volume plus que de la qualité d’un texte : courrier électronique, lettres-type… Sur la base de l’exemple ci-dessus, une personne ne maîtrisant pas la frappe à l’aveugle aurait besoin de 3 fois plus de temps pour produire l’équivalent.
Imaginez que cette même personne est un fumeur devant satisfaire ce besoin récurrent en extérieur… Cela ne laisse-t-il pas songeur à l’heure, où sous couvert de rentabilité et de productivité, tout manager avisé, certifié MBA, pense d’abord à congédier pour atteindre des objectifs dits de productivité ?!…
A une époque où tout est question de performance, de rentabilité, « d’auditabilité », d’optimisation, de réorganisation pour des questions de maximisation de profits, de concurrence ou de pression sur les coûts, la principale source de gaspillage individuel d’énergie et de temps est tout simplement ignorée…
J’invite les décideurs à se pencher sur le constat et se poser les bonnes questions…
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Il existe des solutions. Elles sont simples, peu onéreuses et seraient d’une efficacité redoutable dès lors qu’on s’attacherait à vouloir ne plus considérer l’usage du clavier comme une approche plus ou moins accessoire dans un monde éventuellement tout numérique.
A l’heure où il y a débat sur la nécessité d’apprendre telle ou telle langue secondaire dès les petites classes, il n’y a même pas débat sur la nécessité quasi vitale de maîtriser l’usage d’un clavier. C’en est devenu, un problème bien plus général qu’un simple souci de productivité; il n’est que la pointe de l’iceberg révélateur d’un vrai problème de société au-delà des aspects de santé public qu’il met en lumière.
Il me sera rétorqué que la voix se substituera à celui des doigts en matière de saisies de données. La technologie le permet depuis des années et son utilisation ne s’est pas généralisée pour autant. Son usage se limite aux métiers multimédia, et à certaines professions ou fonctions à responsabilité où son utilisation se résume à l’usage du dictaphone, à la transmission de décisions ou à la communication en style télégraphique… Ce manque d’engouement dans les milieux professionnels s’explique pour des raisons liées :
- aux bruits ambiants que généreraient les dictées dans les bureaux paysagers en plus du reste;
- à l’absence complète de confidentialité liée à l’usage de la parole dans des espaces de plus en plus mutualisés (open space). C’est un des écueils majeurs au développement de la voix à l’aide de périphériques connectés au monde extérieur à l’aune du Règlement Général européen sur les Données Personnelles (RGDP). Bien qu’il est reconnu que ces espaces ouverts sont peu propices à la productivité individuelle, ils ne seront pas remplacés par des espaces de travail individualisés avant longtemps; dès lors et aussi longtemps que la rentabilité d’un mètre carré se mesure bien plus aisément que la productivité d’un groupe au travail;
- à l’impossibilité d’en faire usage en tant que prise de notes dans des réunions de travail ou conférences;
- etc…
Ce constat ne serait pas alarmant si la maîtrise du clavier était considérée comme un outil de développement des capacités motrices, des aptitudes de coordination et des facultés de concentration et d’apprentissage chez les plus jeunes et à ce titre, intégré au cycle primaire des écoles. Ce d’autant, que c’est à cet âge-là, un outil ludique au même titre que l’est l’utilisation de la souris sur un écran graphique.
On pourra le balayer d’un revers de la main la nécessité de son apprentissage et de sa maîtrise aussi longtemps qu’il ne sera pas identifié pour ce qu’il est et adressé en tant que tel avec les conséquences qu’on mesure aussi dans le cadre des gestions de pandémies par exemple : la tactique, fût-elle utilisée à des fins économiques ou politiques ne rapportent que des avantages à court terme à celles et ceux qui en font usage sur le dos du plus grand nombre : dans ce domaine comme dans tant d’autre, un peu de stratégie servirait les intérêts du plus grand nombre.
En attendant ce monde d’après, je vous souhaite santé, équilibre et bien-être par l’apprentissage et l’ouverture à soi.
Eric Christen – esSENSiel
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