EN QUELQUES MOTS :
Je vous convie à regarder, voir et revoir sous différents angles la vidéo ci-après du morceau « These Days » du groupe britannique de drum & bass Rudimental, enregistrée en live dans les studios d’Abbey Road à Londres en 2018 (cela doit rappeler quelque chose aux plus anciens d’entre nous…).
Que fait une vidéo musicale sur un site qui traite de mouvements, de psychomotricité et d’accompagnement ?
De sa genèse à sa conception, de sa production à sa réalisation, jusqu’à sa performance, cette vidéo illustre à merveille ce qu’est l’émergence d’une harmonie et d’une performance collective.
Regardez-là plusieurs fois en portant votre attention sur différents aspects de ce qui est visible et audible. Peut-être que, comme moi, vous observerez au fil de son déroulement, les raisons (les « comment ») et les fondements (les « pourquoi ») qui font que ce morceau et ce clip fonctionnent au-delà de leur côté sentimental, jovial et nostalgique, fort bien ficelés par ailleurs.
« Intelligence Collective »
Quand la musique la révèle et la démontre…
« Intelligence Collective »
Quand la musique la révèle et la démontre…
AVANT-PROPOS
À l’origine de cette chanson il y a un refrain et quelques paroles de Dan Caplen (le chanteur) qui a créé cette ébauche en 2015. La chanson a été ensuite coécrite avec plusieurs autres membres du groupe (Piers Agget, Kesi Dryden, Amir Amor et DJ Locksmith) et quatre autres écrivains, le chanteur américain John Ryan, le chanteur britannique Jamie Scott et le compositeur Julian Brunetta en 2016.
Rudimental fait alors appel au rappeur Macklemore qui s’est impliqué avec Dan Caplen en créant quelques couplets de son cru, apportant les qualités de ses différences et sa touche spécifique.
Deux ans ont permis aux producteurs de composer ce puzzle en oeuvrant à la rencontre de ces talents, notamment, en convaincant Jess Glynne, et sa voix si particulière en la circonstance, de monter dans le train.
Ni producteur, ni compositeur, ni chanteur, mais batteur de haut vol, Bennie Bhebhe alias Beanie passe sous les radars de la distribution. Pourtant son jeu rythmique et éclectique tout en nuances sonne juste tout au long du morceau et apporte un véritable plus au moment de l’interprétation.
Chaque pièce trouve sa propre place dans ce puzzle, des choristes, musiciens, chanteurs, jusqu’aux cameramen, preneurs de sons, metteur en scène.
Au final, l’incarnation de ce qu’un ensemble de personnes différentes, un ensemble de compétences disparates, un ensemble de parcours et de priorités hétéroclites peuvent produire dès lors qu’il leur est donné l’occasion et l’espace d’exprimer ce qu’elles sont et former un ensemble de ressources créatives.
AVANT-PROPOS
À l’origine de cette chanson il y a un refrain et quelques paroles de Dan Caplen (le chanteur) qui a créé cette ébauche en 2015. La chanson a été ensuite coécrite avec plusieurs autres membres du groupe (Piers Agget, Kesi Dryden, Amir Amor et DJ Locksmith) et quatre autres écrivains, le chanteur américain John Ryan, le chanteur britannique Jamie Scott et le compositeur Julian Brunetta en 2016.
Rudimental fait alors appel au rappeur Macklemore qui s’est impliqué avec Dan Caplen en créant quelques couplets de son cru, apportant les qualités de ses différences et sa touche spécifique.
Deux ans ont permis aux producteurs de composer ce puzzle en oeuvrant à la rencontre de ces talents, notamment, en convaincant Jess Glynne, et sa voix si particulière en la circonstance, de monter dans le train.
Ni producteur, ni compositeur, ni chanteur, mais batteur de haut vol, Bennie Bhebhe alias Beanie passe sous les radars de la distribution. Pourtant son jeu rythmique et éclectique tout en nuances sonne juste tout au long du morceau et apporte un véritable plus au moment de l’interprétation.
Chaque pièce trouve sa propre place dans ce puzzle, des choristes, musiciens, chanteurs, jusqu’aux cameramen, preneurs de sons, metteur en scène.
Au final, l’incarnation de ce qu’un ensemble de personnes différentes, un ensemble de compétences disparates, un ensemble de parcours et de priorités hétéroclites peuvent produire dès lors qu’il leur est donné l’occasion et l’espace d’exprimer ce qu’elles sont et former un ensemble de ressources créatives.
QUEL RAPPORT AVEC l’APPROCHE ?
En préambule, sachez que j’aime la musique, toutes les musiques, si elles me parlent au sens premier ou second. Je ne suis pas musicien, ni mélomane, un amateur de musique ? Certainement ! – bien que ce terme puisse être perçu comme réducteur par certains – On pourrait me qualifier d’écoutant, pas un simple auditeur.
Il doit vous sembler ardu, voire hasardeux de faire un lien entre un morceau de musique filmé et de la psychomotricité. Ce n’est pas quelque chose que j’ai voulu et recherché. J’ai d’abord été interpellé par le fait que ce morceau m’ait littéralement agrippé à sa première écoute.
Un peu de google plus loin, j’ai découvert le clip officiel, rélaisée une fois le morceau rendu public, qui met en scène un couple sans savoir, à ce moment-là, qu’il s’agissait de Macklemore, le rappeur, et Jessica Hannah Glynne, la chanteuse . À ce stade, je n’en sus pas plus sur les raisons qui motivaient cet intérêt auditif et rythmique.
J’identifiai alors sur google une autre vidéo de ce morceau, celle d’un enregistrement live – celui que vous avez pu découvrir ci-dessus. Là aussi, ce que je voyais faisait écho à ce que j’entendais. J’ai ressenti l’envie (le besoin ?) de visualiser et revisualiser cette vidéo. Son apparente simplicité permet de suivre et disséquer ce qui se passe tout au long de cet enregistrement live; ce dernier mot n’étant pas anecdotique, rapport à ce qu’on y observe.
QUELS LIENS AVEC l’APPROCHE ?
En préambule, sachez que j’aime la musique, toutes les musiques, si elles me parlent au sens premier ou second. Je ne suis pas musicien, ni mélomane, un amateur de musique ? Certainement ! – bien que ce terme puisse être perçu comme réducteur par certains – On pourrait me qualifier d’écoutant, pas un simple auditeur.
Il doit vous sembler ardu, voire hasardeux de faire un lien entre un morceau de musique filmé et de la psychomotricité. Ce n’est pas quelque chose que j’ai voulu et recherché. J’ai d’abord été interpellé par le fait que ce morceau m’ait littéralement agrippé à sa première écoute.
Un peu de google plus loin, j’ai découvert le clip officiel, rélaisée une fois le morceau rendu public, qui met en scène un couple sans savoir, à ce moment-là, qu’il s’agissait de Macklemore, le rappeur, et Jessica Hannah Glynne, la chanteuse . À ce stade, je n’en sus pas plus sur les raisons qui motivaient cet intérêt auditif et rythmique.
J’identifiai alors sur google une autre vidéo de ce morceau, celle d’un enregistrement live – celui que vous avez pu découvrir ci-dessus. Là aussi, ce que je voyais faisait écho à ce que j’entendais. J’ai ressenti l’envie (le besoin ?) de visualiser et revisualiser cette vidéo. Son apparente simplicité permet de suivre et disséquer ce qui se passe tout au long de cet enregistrement live; ce dernier mot n’étant pas anecdotique, rapport à ce qu’on y observe.
Premier lien : le Contexte
Pour celles et ceux qui ont parcouru mon site, en matière de psychomotricité, je fais régulièrement référence au contexte, à l’environnement dans lequel on se trouve confronté ou avec lequel on interagit. Ici, le « Live » c’est le contexte auquel il faut adjoindre ce que chacun intègre dans cet instant particulier : ses attentes, ses peurs, ses craintes, ses doutes, ses ambitions, ses certitudes. Tout cela mélangé dans un laps de temps si court a nécessairement une influence minime ou importante sur ce qui s’ensuit, émotionnellement, cognitivement, mentalement; pour chacun de façon différente.
Les sciences de la psychomotricité (la psychologie du mouvement) et d’autres nous apprennent que ces choses-là impactent notre façon de nous coordonner ou de nous organiser physiquement, cognitivement, mentalement – devrais-je dire neurologiquement ? – toutes étant intimement interdépendantes dès lors qu’elles interagissent dans un environnement fluctuant. Et quoi de plus fluctuant, contextuellement parlant, que le challenge consistant à faire émerger une émotion lors de l’interprétation et l’enregistrement « live » d’un morceau nouvellement créé ? Pensons à une performance collective qui se déroulerait sur un sol mouvant ou instable et qui nécessiterait le même niveau de précision et de timing. C’est ce à quoi font face des sportifs individuels dans des sports tels que le ski, le VTT, la voile. Au niveau collectif, les exemples qui me viennent à l’esprit sont le Vol Relatif, la Natation Synchronisée, le Ski Synchronisé, le Plongeon Synchronisé.
Ces disciplines mettent en évidence le lien étroit qui lie les performants(es) à l’environnement avec lequel elles/ils composent à chaque seconde. Ceci est pourtant d’une banalité absolue parce que c’est ce que nous pratiquons toutes et tous tout le temps, en toute circonstance que nous fassions une activité sportive, artistique, intellectuelle, administrative, manuelle, créative, scientifique, technologique, biologique, pédagogique, médicale : nous adapter à ce qui se passe autour de nous. C’est la première fonction de notre cerveau : nous permettre de nous adapter. Cependant, nous le faisons toutes et tous différemment. Le refus de faire est aussi une forme d’adaptation…
Premier lien : le Contexte
Pour celles et ceux qui ont parcouru mon site, en matière de psychomotricité, je fais régulièrement référence au contexte, à l’environnement dans lequel on se trouve confronté ou avec lequel on interagit. Ici, le « Live » c’est le contexte auquel il faut adjoindre ce que chacun intègre dans cet instant particulier : ses attentes, ses peurs, ses craintes, ses doutes, ses ambitions, ses certitudes. Tout cela mélangé dans un laps de temps si court a nécessairement une influence minime ou importante sur ce qui s’ensuit, émotionnellement, cognitivement, mentalement; pour chacun de façon différente.
Les sciences de la psychomotricité (la psychologie du mouvement) et d’autres nous apprennent que ces choses-là impactent notre façon de nous coordonner ou de nous organiser physiquement, cognitivement, mentalement – devrais-je dire neurologiquement ? – toutes étant intimement interdépendantes dès lors qu’elles interagissent dans un environnement fluctuant. Et quoi de plus fluctuant, contextuellement parlant, que le challenge consistant à faire émerger une émotion lors de l’interprétation et l’enregistrement « live » d’un morceau nouvellement créé ? Pensons à une performance collective qui se déroulerait sur un sol mouvant ou instable et qui nécessiterait le même niveau de précision et de timing. C’est ce à quoi font face des sportifs individuels dans des sports tels que le ski, le VTT, la voile. Au niveau collectif, les exemples qui me viennent à l’esprit sont le Vol Relatif, la Natation Synchronisée, le Ski Synchronisé, le Plongeon Synchronisé.
Ces disciplines mettent en évidence le lien étroit qui lie les performants(es) à l’environnement avec lequel elles/ils composent à chaque seconde. Ceci est pourtant d’une banalité absolue parce que c’est ce que nous pratiquons toutes et tous tout le temps, en toute circonstance que nous fassions une activité sportive, artistique, intellectuelle, administrative, manuelle, créative, scientifique, technologique, biologique, pédagogique, médicale : nous adapter à ce qui se passe autour de nous. C’est la première fonction de notre cerveau : nous permettre de nous adapter. Cependant, nous le faisons toutes et tous différemment. Le refus de faire est aussi une forme d’adaptation…
Deuxième lien : le Tempo
Il est souvent confondu « Rythme » et « Tempo ». Le tempo est la cadence globale d’un morceau de musique ou d’une pièce musicale. Il se mesure en battements par musique (bpm) et est donnée par un métronome par exemple. Cette cadence peut-être donnée par des percussions ou formes de percussions quelles qu’elles soient; il est souvent associé à ce qu’exprime un batteur. Cependant, dans ce morceau, le batteur imprime des rythmes plus qu’un tempo. Il organise des durées variables dans le temps, conférant au morceau des motifs rythmiques différents. L’inverse par ailleurs pouvant être vrai : une marche militaire lente et une marche militaire rapide peuvent avoir les mêmes motifs rythmiques joués à des vitesses différentes.
En matière de psychomotricité, nous avons chacune et chacun un tempo qui nous est propre; une fréquence qui entre en résonnance avec qui nous sommes d’un point de vue neurocérébral et énergétique. Le cas échéant, on fait mieux appel aux ressources psychomotrices et neurocérébrales dont nous disposons. C’est quelque chose qui peut être mis à profit en matière de coordination dans l’exécution de mouvements complexes et rythmés, à ski en slalom spécial par exemple, mais bien sûr aussi dans des situations cognitives ou manuelles.
C’est une des raisons qui m’a amené à écrire ce post : le lien qu’il y a entre cette chanson et qui je suis. C’est ce qui semble s’être produit sur moi (en moi devrais-je dire…) avec cette chanson. Le tempo du morceau s’est avéré être celui qui correspond à mon organisation psychomotrice. Au-delà de mes goûts musicaux et de mon envie personnelle, cet écho ou résonance a eu sur moi un effet stimulant ou dopant avec l’envie (besoin ?) d’en bénéficier encore et encore; un peu comme le sucre au niveau alimentaire : une sorte de « soft power » dont on ne sait pas où et comment il exerce ses bienfaits mais que notre « système psychomoteur » réclame ou tire parti parce que cela lui est bénéfique au-delà de nos goûts ou préférences.
Puisqu’il est question de fréquences, je fais un petit détour sur un autre aspect qui caractérise nos préférences neurocérébrales : le fait que nos systèmes respectifs fonctionnent ou opèrent à des fréquences différentes. Plus ou moins hautes, plus ou moins basses; en d’autres termes plus ou moins rapides ou plus ou moins lentes. Cela a bien sûr un lien direct avec le tempo auquel je fais allusion ci-dessus. Cela a aussi une influence au plan visuel. Ce qui se produit face à un tempo, auditivement parlant, se produit également quand nous portons notre attention visuelle sur des couleurs : couleurs chaudes pour les systèmes privilégiant la basse fréquence, couleurs froides pour les systèmes priorisant la haute fréquence.
Deuxième lien : le Tempo
Il est souvent confondu « Rythme » et « Tempo ». Le tempo est la cadence globale d’un morceau de musique ou d’une pièce musicale. Il se mesure en battements par musique (bpm) et est donnée par un métronome par exemple. Cette cadence peut-être donnée par des percussions ou formes de percussions quelles qu’elles soient; il est souvent associé à ce qu’exprime un batteur. Cependant, dans ce morceau, le batteur imprime des rythmes plus qu’un tempo. Il organise des durées variables dans le temps, conférant au morceau des motifs rythmiques différents. L’inverse par ailleurs pouvant être vrai : une marche militaire lente et une marche militaire rapide peuvent avoir les mêmes motifs rythmiques joués à des vitesses différentes.
En matière de psychomotricité, nous avons chacune et chacun un tempo qui nous est propre; une fréquence qui entre en résonnance avec qui nous sommes d’un point de vue neurocérébral et énergétique. Le cas échéant, on fait mieux appel aux ressources psychomotrices et neurocérébrales dont nous disposons. C’est quelque chose qui peut être mis à profit en matière de coordination dans l’exécution de mouvements complexes et rythmés, à ski en slalom spécial par exemple, mais bien sûr aussi dans des situations cognitives ou manuelles.
C’est une des raisons qui m’a amené à écrire ce post : le lien qu’il y a entre cette chanson et qui je suis. C’est ce qui semble s’être produit sur moi (en moi devrais-je dire…) avec cette chanson. Le tempo du morceau s’est avéré être celui qui correspond à mon organisation psychomotrice. Au-delà de mes goûts musicaux et de mon envie personnelle, cet écho ou résonance a eu sur moi un effet stimulant ou dopant avec l’envie (besoin ?) d’en bénéficier encore et encore; un peu comme le sucre au niveau alimentaire : une sorte de « soft power » dont on ne sait pas où et comment il exerce ses bienfaits mais que notre « système psychomoteur » réclame ou tire parti parce que cela lui est bénéfique au-delà de nos goûts ou préférences.
Puisqu’il est question de fréquences, je fais un petit détour sur un autre aspect qui caractérise nos préférences neurocérébrales : le fait que nos systèmes respectifs fonctionnent ou opèrent à des fréquences différentes. Plus ou moins hautes, plus ou moins basses; en d’autres termes plus ou moins rapides ou plus ou moins lentes. Cela a bien sûr un lien direct avec le tempo auquel je fais allusion ci-dessus. Cela a aussi une influence au plan visuel. Ce qui se produit face à un tempo, auditivement parlant, se produit également quand nous portons notre attention visuelle sur des couleurs : couleurs chaudes pour les systèmes privilégiant la basse fréquence, couleurs froides pour les systèmes priorisant la haute fréquence.
Troisième lien : l’Intelligence Collective
Le contexte et l’environnement influent sur l’organisation psychomotrice de l’individu… Dit comme ça, cela n’a rien d’extraordinaire. Certains avancent que « c’est tout dans le mental » (autrement dit dans la tête) que lui seul se suffit à lui-même pour faire face à ce qui nous entoure. En effet, c’est possible. En matière d’accompagnement, au sein de groupes, cela permet de simplifier les analyses, les observations, le discours, et les actions à envisager et à entreprendre à leur plus simple expression. Rien d’étonnant à ce que cela soit populaire dans l’air du temps que nous traversons…
Il n’y a pourtant rien de plus faux ! tout ce qui relève du vivant ne fonctionne correctement que globalement. Certains parlent d’harmonie; c’est une vision un peu angélique. C’est avant tout une question de cohérence entre 3 dimensions sur lesquelles nos systèmes psychomoteurs s’appuient tout le temps en toute circonstance et dans cet ordre : le contexte, la perception et l’action; que cette dernière soit cognitive ou physique, elle résulte de ce que nous mettons en oeuvre à l’appui des deux précédentes. Ne pas en tenir compte nous expose à des formes d’incohérences qui empêchent stabilité, régularité, énergie ce que d’aucun appelle le « flow » si on parle de mouvements et de coordination. C’est aussi vrai pour ce qui touche à nos capacités cognitives ou intellectuelles : imagination, créativité, réflexion, analyse, décision…
Au sein d’un groupe, cette cohérence, ce respect ou cette quête de cohérence dans un contexte donné, commence par chaque membre à son niveau. Ce que certains appellent « penser à soi, se concentrer sur soi », ce qui ne signifie pas se déconnecter de ce qui se passe autour – comme trop souvent suggéré – ou répondre à des injonctions extérieures par souci d’efficacité. Mais bien de rester soi-même d’un point de vue psychomoteur en fonction de ce contexte particulier.
C’est ce que j’observe dans la performance de Rudimental et des artistes invités. Les protagonistes arrivent ici à exprimer qui ils sont; faire de qualités intrinsèques fondamentalement différentes une cohésion d’ensemble remarquable. À tel point, que la concentration initiale cède à une harmonie de groupe (s’agissant de musique) et une prise de conscience collective instantée (quasi quantique ?) de ce qu’ils sont en train de vivre et produire.
Vous aurez peut-être noté, comme moi, que les voix de Jess Glynne et Dan Caplen évoluent au fil du morceau et que ces deux voix entrent en résonnance au début du deuxième refrain. Par le fait d’être tous deux concentrés sur le contexte, c’est-à-dire sur leur propre voix et en perception de la voix de l’autre quand ils chantent séparément, au moment de chanter ensemble, leur deux voix entrent en résonnance au début du second refrain.
Cela n’a échappé ni à Jess ni à Dan qui se tournant l’un vers l’autre perçoivent la magie qui s’opère et se lâchent, pouvant vivre l’instant pour ce qu’il est. Cela agit comme un déclic au bénéfice de tous les acteurs et confère au morceau une énergie et une qualité d’interprétation supplémentaire à tous les niveaux.
Les conditions environnantes et personnelles de chacun ont permis que cela se produise collectivement.
Le travail au sein d’un groupe vise à créer des conditions-cadres susceptibles de favoriser l’émergence de potentialités individuelles et collectives créatives.
il n’y a pas d’intelligence sans corps.
Troisième lien : l’Intelligence Collective
Le contexte et l’environnement influent sur l’organisation psychomotrice de l’individu… Dit comme ça, cela n’a rien d’extraordinaire. Certains avancent que « c’est tout dans le mental » (autrement dit dans la tête) que lui seul se suffit à lui-même pour faire face à ce qui nous entoure. En effet, c’est possible. En matière d’accompagnement, au sein de groupes, cela permet de simplifier les analyses, les observations, le discours, et les actions à envisager et à entreprendre à leur plus simple expression. Rien d’étonnant à ce que cela soit populaire dans l’air du temps que nous traversons…
Il n’y a pourtant rien de plus faux ! tout ce qui relève du vivant ne fonctionne correctement que globalement. Certains parlent d’harmonie; c’est une vision un peu angélique. C’est avant tout une question de cohérence entre 3 dimensions sur lesquelles nos systèmes psychomoteurs s’appuient tout le temps en toute circonstance et dans cet ordre : le contexte, la perception et l’action; que cette dernière soit cognitive ou physique, elle résulte de ce que nous mettons en oeuvre à l’appui des deux précédentes. Ne pas en tenir compte nous expose à des formes d’incohérences qui empêchent stabilité, régularité, énergie ce que d’aucun appelle le « flow » si on parle de mouvements et de coordination. C’est aussi vrai pour ce qui touche à nos capacités cognitives ou intellectuelles : imagination, créativité, réflexion, analyse, décision…
Au sein d’un groupe, cette cohérence, ce respect ou cette quête de cohérence dans un contexte donné, commence par chaque membre à son niveau. Ce que certains appellent « penser à soi, se concentrer sur soi », ce qui ne signifie pas se déconnecter de ce qui se passe autour – comme trop souvent suggéré – ou répondre à des injonctions extérieures par souci d’efficacité. Mais bien de rester soi-même d’un point de vue psychomoteur en fonction de ce contexte particulier.
C’est ce que j’observe dans la performance de Rudimental et des artistes invités. Les protagonistes arrivent ici à exprimer qui ils sont; faire de qualités intrinsèques fondamentalement différentes une cohésion d’ensemble remarquable. À tel point, que la concentration initiale cède à une harmonie de groupe (s’agissant de musique) et une prise de conscience collective de ce qu’ils sont en train de vivre et produire.
Vous aurez peut-être noté, comme moi, que les voix de Jess Glynne et Dan Caplen évoluent au fil du morceau et que ces deux voix entrent en résonnance au début du deuxième refrain. Par le fait d’être tous deux concentrés sur le contexte, c’est-à-dire sur leur propre voix et en perception de la voix de l’autre quand ils chantent séparément, au moment de chanter ensemble, leur deux voix entrent en résonnance au début du second refrain.
Cela n’a échappé ni à Jess ni à Dan qui se tournant l’un vers l’autre perçoivent la magie qui s’opère et se lâchent, pouvant vivre l’instant pour ce qu’il est. Cela agit comme un déclic au bénéfice de tous les acteurs et confère au morceau une énergie et une qualité d’interprétation supplémentaire à tous les niveaux.
Les conditions environnantes et personnelles de chacun ont permis que cela se produise collectivement.
Le travail au sein d’un groupe vise à créer des conditions-cadres susceptibles de favoriser l’émergence de potentialités individuelles et collectives créatives.
il n’y a pas d’intelligence sans corps.
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