Je me propose de vous présenter ce sujet flou de prime abord sur 3 volets :

un premier volet qui plante le décor – AVANT-PROPOS

un deuxième volet qui traite et conclut pour celles et ceux qui veulent en venir au fait – PROPOS

un troisième volet qui positionne l’approche esSENSiel au milieu de tout cela – ET esSENSiel ALORS C’EST QUOI ?

un ultime volet qui présente ce qui se dit (plus que ce que j’en dis, l’ayant déjà exprimé dans le deuxième volet…) sur ces différents titres et rôles officiellement ou officieusement – MAIS QUI SONT-ILS TOUS ?!

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AVANT-PROPOS :

Coach Sportif(ve)/Personnel(le)/Professionnel(le) – Expert(e) – Enseignant(e) – Formateur(trice) – Entraîneur(se) – Préparateur(trice) Physique – Moniteur(trice) – Accompagnateur(trice) Personnel(le), autant d’expressions, de titres, d’activités, de rôles dont il est souvent fait usage de nos jours.

Hormis des considérations mercantiles, il n’est pas difficile de comprendre pourquoi nous en sommes arrivés à une pareille confusion des genres : ce titre ou ce métier n’est pas protégé. N’importe quelle personne peut se décréter « Coach » de n’importe quoi…

Pour celles et ceux qui ont envie d’y voir un peu plus clair, je vais tenter ici une clarification qui, toute personnelle qu’elle est, vous permettra aussi de mieux situer et différencier l’approche qu’esSENSiel propose.

J’aborde ici ce sujet sous l’angle du rôle, des activités et des contextes  associés à ces titres. La problématique se pose dans le monde de la pédagogie en générale, que l’on parle de matières scolaires, d’activités sportives ou de sport en général.

Le contexte est le même dans les domaines de l’accompagnement personnel et/ou professionnel, car sur ce terrain-là aussi, la confusion des genres n’aide pas celles et ceux qui doivent pouvoir bénéficier de ces encadrements. Elle permet à deux véritables marchés de prospérer :

  • celui du marché du « placement de personnes » qui fonctionne comme le « placement de produit »;
  • celui du « marché du chômage » qui se nourrit des subventions publiques et qui a cet immense avantage d’être d’autant plus florissant que le marché du travail se comprime…

Mon propos est de vous donner des clés de compréhension et de décryptage dans les éléments de langage utilisés, dans les contextes qui vous sont présentés de manière à pouvoir les identifier, les différencier et les considérer pour ce qu’ils sont; in fine, de pouvoir clarifier ce qu’est l’approche esSENSiel au milieu de cette jungle.

PROPOS :

Il ne vous aura pas échappé qu’il y a foison, voire pléthore, de filières de formation, de titres, de personnes plus ou moins autoproclamées de tel ou tel titre ou rôle, avec comme seule expertise, celle d’avoir travaillé dans un service RH, d’avoir été quelque semaines chômeuse ou chômeur ou d’avoir été placeuse/placeur (non pas dans un théâtre !) dans une société de placement en personnel, raison suffisante pour qu’elles soient intitulées des « Conseillères/Conseillers en personnel, alors même que ce dernier mot est abusif puisque les personnes à qui elles s’adressent ne sont justement pas du personnel, puisqu’elles/ils aimeraient l’être…

Et esSENSiel, C’EST QUOI ? :

Le mieux pour vous permettre de situer l’approche esSENSiel, c’est de vous dire ce que c’est, mais aussi et surtout ce que ce n’est pas à l’aune de ce que vous avez vécu ou croisé, dans le monde réel ou au gré de ce que vous aurez lu, appris ou compris de cet inventaire à la Prévert de l’univers de l’accompagnement et du coaching.

esSENSiel, est une approche, pour ne pas dire la seule approche de l’accompagnement et de l’aide à la personne, qu’elle soit personnelle, professionnelle ou sportive, qui vise à faire ressentir et prendre conscience à toute personne quelles sont ses préférences motrices.

Cela acquis, elle est en mesure de ressentir physiquement :

  • dans son quotidien ou dans son histoire,
  • dans ses activités personnelles ou professionnelles,
  • dans son environnement relationnel,
  • au-delà des filtres de la communication, des dogmes sociaux et éducationnels et des réglementations légales, commerciales ou communautaires

qui elle est véritablement dans tout ce qui accompagne son quotidien et ses activités.

esSENSiel n’est pas :

  • du coaching traditionnel en cela qu’elle ne consiste pas à « amener », « conduire », « mener », « faire faire », « apporter », « gérer » qui que ce soit ou quoi que ce soit;
  • l’application d’une méthode ou de techniques ;
  • de la conformisation à des dogmes, à des normes, à des généralités statistiques, à des études de marché;
  • la fourniture de solutions toutes faites;
  • un lieu ou une démarche d’exposition de soi;
  • une technologie;
  • un test psychotechnique;
  • un bilan de compétences;
  • une démarche psy;
  • une définition et un suivi d’objectifs à atteindre;
  • une technologie;
  • la livraison de recettes de cuisine à suivre;
  • une astreinte à des exercices d’entraînements physiques ou mentaux.

Dés lors qu’elle donne l’opportunité à un/une bénéficiaire de se découvrir globalement sans privilégier un point d’entrée strictement cognitif (psy), ou strictement physique (phy), l’approche esSENSiel – ActionTypes peut-être qualifiée de véritable coaching. Mais ce terme étant devenu connoté, nous faisons référence à ce qu’elle porte, à savoir la perspective de s’augmenter soi-même avec nos propres ressources, celles qui sont en nous physiquement; il n’y a aucun circuit plus écologique et plus court pour reprendre un terme et une expression en vogue. Ce faisant, elle est vraiment holistique en intégrant l’individu dans sa globalité et la diversité des situations et des environnements. Nous nous qualifions de « Booster de Conscience » ou de « Propulseur de Talents »; ce dernier étant issu d’un think tank sur les métiers du futur.

L’approche esSENSiel-ActionTypes est un bras de levier pour tirer le meilleur parti des ressources et capacités intrinsèques dont nous disposons dont nous disposons pour faire face à des situations et des environnements différents, quels qu’ils soient. Notre corps et tout ce qui le compose ont été conçu pour cela, pour vivre dans et avec les différences et les variétés; en aucun cas pour l’immobilité et la répétition !

MAIS QUI SONT-ILS TOUS ?! :

En matière de reconnaissance de brevets, de certifications, d’établissements de formation ou de hautes études, je fais référence ci-dessous à la réalité suisse. Cependant, la réalité des choses, sur le fond, est observable « on  mainstreet » aussi bien que sur internet à la lumière de ce que j’y ai vécu et vu ailleurs en Europe et aux Etats-Unis.

En Suisse, il existe une liste officielle des professions et activités réglementées, éditée par le Secrétariat d’État à la formation, à la recherche et à l’innovation (SEFRI).

Activités sportives :
– Accompagnateur en montagne
– Exploitant d’un bureau de randonnées
– Exploitant d’une école de ski/sports de neige
– Exploitant d’une école de varappe
– Guide de canyoning
– Guide de montagne
– Guide de rafting
– Instructeur de planeur de pentes
– Moniteur d’escalade
– Moniteur en eaux vives
– Professeur de sports de neige

Formation et social :
– Animateur de cours de formation complémentaire pour l’admission à la circulation routière
– Conseiller en éducation
– Conseiller en orientation professionnelle
– Enseignant :
– de la formation scolaire initiale
– de la maturité professionnelle
– de la formation professionnelle supérieure
– Enseignant dans les écoles de musique
– Enseignant :
– des degrés préscolaire et/ou primaire
– pour le degrés secondaire I
– pour les écoles de maturité
– Etablissement pour enfants, pour adolescents ou pour jeunes adultes
– Formateur dans les cours interentreprises
– Formateur en entreprise
– Logopédiste
– Moniteur de conduite
– Pédagogue spécialisé
– orientation éducation précoce spécialisée
– orientation enseignement spécialisé
– Psychomotricité (Thérapeute en)
– Travailleur social
– Assistant socio-éducatif
– Éducateur de l’enfance
– Assistant social
– Éducateur social
– Animateur socio-culturel
– Maître socio-professionnel

Toute autre activité que celles énumérées ci-dessus sont laissées sous l’égide d’associations, de groupements ou de sociétés d’intérêts privés.

Le fait que nombre de ces titres ou professions ne sont pas protégés favorise l’émergence de nombreuses certifications difficilement comparables quant à leur valeur réelle, tout au plus certains établissements sont-ils certifiés eduQua; cela traduit plus le fonctionnement de l’institution d’un point de vue formel et si son fonctionnement est complètement et correctement documenté que la valeur de la matière enseignée.

L'enseignante - l'enseignant :

Un/une enseignant(e) est une personne chargée de transmettre des connaissances ou méthodes de raisonnement à autrui dans le cadre d’une formation générale ou d’une formation spécifique liée une matière, un domaine ou une discipline scolaire.

Il requiert une formation et une licence de niveau universitaire (bachelor, master ou doctorat) dans la ou les branches enseignées assortie d’une formation pédagogique de même niveau.

Il exerce au sein des écoles académiques ou professionnelles publiques ou privées de niveau primaire, secondaire inférieur ou supérieur, ou au sein de centres de formation professionnelle.

Attention, quand on parle d’enseignants exerçant dans des établissements qui ont pour vocation la réorientation professionnelle, le métier exercé est celui de « Formatrice ou Formateur »; Ce qui en dit long sur la vocation de ces « formations » et la nature des matières qui y sont dispensées.

La professeure - le professeur :

Xxx

La Docteure - le Docteur :

Xxx

La formatrice - le formateur :

Il s’agit d’une personne qui forme, éduque, instruit ou anime. /

À l’usage, contextuellement, on omet trop souvent le sens étymologique de ce mot : du latin « formare » – qui donne forme. Un formateur n’a pas pour fonction d’amener de la lumière ou d’éclairer ses bénéficiaires, mais bien de les amener à être conforme à une forme, une norme, un niveau d’exigence, des règles. des gestes. des procédures.

C’est une des raisons pour laquelle dans les écoles, institutions ou centres de formation professionnelle qui s’occupe de formation… on parle de formatrices d’adultes ou formateurs d’adultes, non pas à des enseignants(es).  Notez au passage qu’on est passé de l’appellation « formatrice/formateur pour adultes » à « formatrice/formateur d’adultes, ce qui ajoute au sens premier du mot…

Devenir formatrice ou formateur d’adultes (et non plus pour adultes…) en Suisse est possible à travers maints chemins de certification :

FORMATIONS PROFESSIONNELLES :

  • Certificat de formateur/formatrice d’adultes (FSEA)
  • Brevet fédéral de formateur/formatrice

FORMATIONS UNIVERSITAIRES :

  • Maîtrise universitaire en sciences de l’éducation – formation des adultes

FORMATIONS CONTINUES UNIVERSITAIRES :

  • CAS – Formation d’adultes
  • DAS – Formation d’adultes – Analyse, gestion et développement

La maîtresse socioprofessionnelle - maître socioprofessionnel

Il s’agit d’une personne qui est à la fois au bénéfice d’une formation professionnelle (CFC) complétée par une formation duale – théorique et pratique (stages).

La maîtresse ou le maître socioprofessionnel a pour vocation d’aider les personnes inadaptées ou handicapées physiques, sensorielles, motrices, psychiques, intellectuelles ou sociales à effectuer divers gestes et activités professionnelles appropriés et ciblés en vue de leur intégration dans le monde du travail.

Ils exercent dans des établissements, fondations, institutions dédiées à ce genres d’activités.

L'entraîneuse - l'entraîneur :

Xxx

La monitrice - le moniteur :

Xxx

La préparatrice physique - le préparateur physique :

Xxx

La coach de sport - le coach de sport :

Xxx

La coach personnelle - le coach personnel :

Xxx

La coach professionnelle - le coach professionnel :

Voilà un des qualificatifs qui doit poser question. Car ce titre n’est pas protégé donc n’importe qui peut se déclarer coach professionnel, d’où la première confusion qu’entretient le titre llui-même. Qu’est-ce qu’une/un « coach professionnel(le) » ?

  • une/un professionnel(le) du coaching ?
  • ou une/un coach qui fait de l’accompagnement dans le domaine professionnel ?

Nombre d’entre elles/eux entretiennent le flou sur leur statut réel.

L'accompagnante personnelle - l'accompagnant personnel :

Xxx

La mentor - le mentor :

Le mentor est plus un rôle qu’un titre. On devient mentor par l’expérience et la pratique de l’activité exercée et non par un cursus de formation quel qu’il soit.

Dans la pratique, on ne se décrète pas non plus mentor. C’est un rôle qui vous est assigné, souvent par une hiérarchie en vue de transmettre des qualités personnelles ou professionnelles, cognitives ou manuelles à une personne ou un groupe au bénéfice d’une moins grande expérience.

Son implication est à côté ou avec la/le/les bénéficiaire(s) sur le terrain. C’est une personne de bon conseil. Il/Elle aide, soutient, épaule et accompagne, souvent de façon informelle, avec la seule intention d’apporter une plus-value et de faire progresser la/le/les bénéficiaire(s) dans l’exercice de son/leur activité.

Quid de l’accompagnant et de l’expert alors ? me direz-vous…

Le rôle de mentoring est bien plus proche de celui de l’accompagnant que de celui de l’expert. De par la diversité des types d’aides ou compétences qu’il peut apporter et de par le fait que l’expert s’adresse avant tout à une institution, à un management, à des médias, ou par média interposé (livres, reportages…). Dans ce contexte, il est souvent décrété et/ou présenté en tant qu’expert, plutôt que nommé.

La consultante - le consultant :

xxx

L'experte - l'expert :

On parle donc d’une personne qui a acquis par la pratique et dans la durée une grande expérience ou habileté dans son domaine d’excellence.

C’est un titre qui est dévolu à la personne en vertu de la valeur de son parcours, de ses écrits, de ses actes, par exemple dans les domaines de la gouvernance. Il peut faire l’objet, selon les domaines, d’un cursus avec certification, en sport, dans certains domaines du tertiaire (expertise comptable, conformité (« compliance »).

C’est un titre qui amène a officié comme juge ou examinateur dans le cadre d’examens de certification.

Un expert est choisi pour ses connaissances éprouvées pour faire des examens, constatations ou appréciations de fait dans le domaine des assurances ou devant les tribunaux par exemple.

De plus en plus, dans les médias notamment, un expert est une personne présentée comme telle mais qui fait office de consultant parce qu’il est rétribué pour faire part de son analyse ou point de vue; il y a là un amalgame des genres…

C’est également souvent, notamment dans le cas évoqué ci-dessus et c’est ce qui le différencierait d’un consultant,une personne qui est au bénéfice d’un réseau conséquent autour de lui; ces profils gravitent dans les milieux politiques et économiques.