Je vous livre un texte de la femme écrivain Kim McMillen dans un livre qu’elle a écrit pour ses amis avant sa mort à cinquante-deux ans.

Nous devons reconnaissance à sa fille Allison d’avoir voulu partager ce très beau texte dans le cadre d’une publication parue en 2001 : « When I loved myself enough ».

La présente version a été librement adaptée, semble-t-il, par des fans brésiliens de Charlie Chaplin, Celui-ci en a fait la lecture lors de la commémoration de son 70ème anniversaire. Certains lui en ont alors faussement attribué la paternité.

« Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j’ai compris qu’en toutes circonstances,
j’étais à la bonne place, au bon moment.
Et alors, j’ai pu me relaxer.
Aujourd’hui, je sais que ça s’appelle l’ESTIME DE SOI.

Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j’ai pu percevoir que mon anxiété et ma souffrance émotionnelle
n’étaient rien d’autre qu’un signal
lorsque je vais à l’encontre de mes convictions.
Aujourd’hui, je sais que ça s’appelle l’AUTHENTICITÉ.

Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j’ai cessé de vouloir une vie différente,
et j’ai commencé à voir que tout ce qui m’arrive contribue
à ma croissance personnelle.
Aujourd’hui, je sais que ça s’appelle la MATURITÉ.

Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j’ai commencé à percevoir l’abus dans le fait de forcer une situation,
ou une personne,
dans le seul but d’obtenir ce que je veux, sachant très bien
que ni la personne ni moi-même ne sommes prêts,
et que ce n’est pas le moment.
Aujourd’hui, je sais que ça s’appelle le RESPECT.

Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j’ai commencé à me libérer de tout ce qui ne m’était pas salutaire :
personnes, situations, tout ce qui baissait mon énergie.
Au début, ma raison appelait ça de l’égoïsme.
Aujourd’hui, je sais que ça s’appelle l’AMOUR-PROPRE.

Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j’ai cessé d’avoir peur du temps libre et j’ai arrêté de faire des grands plans.
Aujourd’hui, je fais ce qui est correct, ce que j’aime,
quand ça me plait et à mon rythme.
Aujourd’hui, j’appelle ça la SIMPLICITÉ.

Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j’ai cessé de chercher à avoir toujours raison,
et je me suis rendu compte de toutes les fois où je me suis trompé.
Aujourd’hui, j’ai découvert l’HUMILITÉ.

Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j’ai cessé de revivre le passé et de me préoccuper de l’avenir.
Aujourd’hui, je vis le présent, là où la vie se passe.
Aujourd’hui, je vis une seule journée à la fois… Cela s’appelle la PLÉNITUDE.

Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j’ai compris que ma tête pouvait me tromper et me décevoir.
Mais si je la mets au service de mon cœur,
Elle devient une alliée très précieuse. Cela s‘appelle le SAVOIR-VIVRE ». 

J’ajoute quant à moi :

« Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j’ai compris que c’est mon corps qui est l’interface privilégié entre l’environnement dans lequel j’évolue et ma tête.
Aujourd’hui, j’y suis attentif. Cela s’appelle l’ÉCOUTE »